Ostéopathie

Le suivi ostéopathique pour guérir l’entorse à la cheville

L’entorse à la cheville est relativement fréquente puisqu’elle concerne près de 6 000 consultations par jour en France (1). Touchant majoritairement les sportifs, celle-ci doit être bien soignée pour éviter les récidives. Le traitement et le suivi par un ostéopathe près de chez vous, vous garantissent d’être soulagé rapidement et de ne pas en subir les séquelles.

L’entorse ou quand la cheville sort de ses gonds

La cheville : anatomie d’une articulation complexe

Tout le monde sait où se situe la cheville et à quoi elle sert, cependant, pour comprendre quels mécanismes sont en jeu dans l’entorse qui la concerne, il peut être nécessaire de faire quelques rappels anatomiques. La cheville fait donc le lien entre l’os supérieur du pied, appelé astragale ou « talus », et ceux de la jambe qui sont le tibia et le péroné. Ces os sont maintenus par des groupes de ligaments situés de chaque côté de la cheville et qui sont :

  • à l’extérieur : le ligament collatéral latéral qui relie le talus à la base externe du péroné. Celui-ci à l’origine du plus grand nombre d’entorses à la cheville,
  • à l’intérieur : les ligament deltoïdiens, plus larges et plus épais, qui font le lien entre la base du tibia et deux os du pied : le talus et le naviculaire,
  • les ligaments tibio-fibulaires distaux qui relient le tibia au péroné juste au-dessus du pied.

Enfin, des tendons assurent la fixation des muscles de la jambe aux os du pied, comme le plus connu d’entre eux : le tendon d’Achille qui va de la base du mollet jusqu’au talon.

L’entorse de la cheville : quand un ligament s’étire… Trop !

L’entorse de la cheville est définie comme l’étirement d’un ligament en dehors des normes physiologiques. C’est-à-dire, au-delà des limites que celui-ci peut supporter lors de l’utilisation pour laquelle il a été prévu. L’entorse survient généralement quand le pied tourne brutalement vers l’intérieur, suite à un faux pas ou à la pose du pied à cheval sur un rebord, par exemple, en descendant un escalier ou d’un trottoir. Le risque est aggravé par le port de chaussures à talons ou inadaptées (comme des tennis légères pour marcher sur des chemins rocailleux et/ou glissants). Chez les sportifs, l’entorse peut être due à une mauvaise réception suite à un saut ou à une torsion importante lors de changements de direction rapides comme c’est fréquemment le cas dans des sports comme le tennis, le basket, etc.

Trois niveaux de gravité

L’entorse la plus fréquente est celle dite « externe » et elle concerne le ligament latéral externe (ou collatéral latéral). Suivant son niveau de gravité, elle peut être :

  • bénigne : dans ce cas, l’un des faisceaux du ligament est juste étiré.
  • moyenne : il y a déchirure incomplète du ligament. Une autre partie du faisceau ligamentaire peut également être distendue. 
  • grave : une ou plusieurs parties du faisceau ligamentaire sont totalement rompues.

L’ostéopathie et un acronyme méditerranéen pour soigner une entorse à la cheville

Le GREC au secours de l’entorse à la cheville

Concernant le traitement de l’entorse de la cheville, le GREC n’a aucun lien avec l’habitant d’un des pays du bord de la Méditerranée. Ces quatre lettres correspondent à l’acronyme de : Glaçage, Repos, Élévation et Compression. Il s’agit en fait d’un moyen mnémotechnique pour se rappeler les gestes à faire en cas d’entorse. Ce protocole consiste à :

  • Glacer la cheville, c’est-à-dire mettre du froid sur celle-ci. Le fait de refroidir la zone douloureuse va permettre, d’une part, de réduire l’inflammation et, en conséquence, la douleur et, d’autre part, d’effectuer une vasoconstriction locale ce qui va arrêter ou diminuer les saignements.
  • Reposer la cheville : il s’agit de limiter au maximum l’appui de la jambe par terre en utilisant des béquilles et en arrêtant toute activité sportive.
  • Élever les jambes pour réduire le gonflement en aidant ainsi le cœur à pomper le sang veineux.
  • Comprimer la cheville par un strapping, en veillant cependant bien à laisser le sang circuler librement.

L’ostéopathe pour soulager la douleur

L’intérêt de l’ostéopathie dans la prise en charge de l’entorse à la cheville repose sur le fait que celle-ci ne va pas se limiter à la zone douloureuse, mais qu’elle va s’intégrer dans une optique globale. En effet, si le praticien va bien sûr agir sur les ligaments, il va aussi s’intéresser aux articulations des jambes. Ainsi, il va éliminer les restrictions de mobilité qui peuvent s’être installées suite au traumatisme qui a créé l’entorse. Celles-ci peuvent se situer au niveau des genoux et des hanches. Le praticien va également détendre les différentes structures du bassin et pousser son investigation jusqu’aux vertèbres lombaires. Cependant, pour pouvoir traiter votre cheville, il peut avoir besoin d’examens complémentaires afin de vérifier le niveau de gravité de l’entorse.

Le suivi ostéopathique pour éviter les séquelles

Une fois que la cheville a retrouvé son volume normal, il est conseillé de revoir l’ostéopathe. En effet, comme il aura plus de latitude pour manipuler la zone désormais moins douloureuse, il pourra vérifier l’alignement de la cheville. Cette action doit obligatoirement être effectuée avant le démarrage de la rééducation par un kinésithérapeute. En effet, si celle-ci commence alors que la cheville n’est pas dans son axe, les résultats attendus risquent d’être retardés, voire ne jamais être obtenus. Ensuite, l’ostéopathe et le kinésithérapeute vont travailler main dans la main durant toute la durée de la rééducation, afin de veiller à ce que la mobilité de la cheville soit toujours optimale. Celle-ci est la condition sine qua non pour que le travail du kinésithérapeute porte ses fruits.

La prise en charge rapide de l’entorse de la cheville par un ostéopathe, associée à des séances de kinésithérapie et au protocole du GREC, est la garantie de s’en remettre totalement et de pouvoir reprendre ses activités sportives comme avant. Il faudra cependant que la personne concernée soit suffisamment patiente pour laisser le temps aux ligaments touchés de guérir, et ce, afin de ne pas risquer de fragiliser à nouveau sa cheville.

Les conseils donnés dans cet article ne se substituent, en aucun cas, à un diagnostic posé par un médecin ou par tout autre professionnel de santé, ni à un traitement médical.

Sources : (1) Ameli.fr, publication du 8 août 2019.

Vous pourriez également aimer...

Laisser un commentaire