Le whiplash, plus connu sous le terme de « coup du lapin » est une atteinte cervicale qui survient, généralement, suite à un accident de voiture ou à un freinage violent. Plus ou moins douloureux sur le coup, il peut entraîner des conséquences importantes sur la santé future de la personne concernée. Pour éviter cela, consulter un ostéopathe près de chez soi, rapidement après le traumatisme, est une démarche pleine de bon sens.
Un drôle de mot pour un mal pas drôle du tout
Le mot anglais « whiplash » est en fait la traduction littérale de « coup de fouet » en français. L’idée qui en ressort est surtout celle de quelque chose qui arrive à très grande vitesse, tel un coup donné par le fouet en question. La langue française a finalement opté pour la traduction libre en « coup du lapin » qui rappelle le coup donné sur la nuque de l’animal dans le but d’apporter une mort rapide. Bref, quelle que soit l’origine du mot whiplash, on voit bien ici qu’il en ressort un événement traumatique. Même si dans le cas de l’être humain, il ne va pas être mortel, il va tout de même apporter son lot de problèmes physiques.
Le whiplash ou quand le cou fait… splash !
Le plus souvent, le coup du lapin est la conséquence d’un accident de voiture. Dans les faits, le véhicule est soit brutalement arrêté en rencontrant un obstacle, soit heurté par l’arrière. Dans les deux cas, le cou du conducteur fait un mouvement brusque d’avant en arrière, ce qui entraîne des lésions au niveau du rachis cervical. Celles-ci sont, dans la majorité des cas, sans gravité, mais elles peuvent provoquer une gêne, voire des douleurs à plus ou moins long terme. Dans certains cas, heureusement beaucoup plus rares, le coup du lapin est issu d’un traumatisme direct, localisé à la base du cou. Dans ce cas, les conséquences pour la personne touchée sont généralement très graves, du fait des répercussions immédiates sur les vertèbres cervicales qui peuvent entraîner la paralysie ou, dans certains cas extrêmes, la mort.
Les conséquences du whiplash
Lorsque l’accident est sans gravité, la personne sort de la voiture un peu étourdie en se frottant le cou. Parfois, la douleur n’est pas immédiate et l’on peut penser, à tort, qu’il n’y a rien de grave. Cependant, il est conseillé de consulter rapidement un médecin, voire de réaliser des examens (radio, scanner…) pour s’assurer qu’il n’y a aucune lésion sérieuse au niveau des vertèbres cervicales. Cependant, même si les résultats sont normaux, le whiplash entraîne systématiquement des tensions au niveau de la dure-mère. Pour rappel, la dure-mère est l’une des membranes entourant le cerveau, la moelle épinière et la racine des nerfs. Elle couvre l’ensemble du crâne jusqu’au sacrum. Il est aisé de comprendre qu’un whiplash peut, par l’intermédiaire de cette membrane, entraîner des conséquences tout le long de la colonne vertébrale et pouvant se répercuter sur l’ensemble de l’organisme. Il peut s’agir :
- de maux de dos, comme des cervicalgies ou des lombalgies,
- de tensions musculaires comme des torticolis ou des lumbagos,
- de maux de tête,
- de problèmes digestifs : nausées, vomissements…
- d’une fatigue pouvant entraîner une baisse de la vitalité,
- etc.
L’ostéopathe pour établir la carte d’identité du whiplash
Étant donné que la personne qui a subi un whiplash ne va pas forcément consulter un ostéopathe immédiatement, il n’est pas forcément évident de mettre ses symptômes en rapport avec un traumatisme parfois ancien. Le praticien va donc devoir procéder à un interrogatoire minutieux afin de comprendre d’où viennent les problèmes de son patient et réussir à les mettre en relation avec un traumatisme que celui-ci a parfois oublié. Ensuite, une fois le lien établi entre les douleurs du patient et le traumatisme du coup du lapin, l’ostéopathe va poser des questions pour connaître les circonstances de l’accident ayant entraîné le whiplash. Il va compléter l’interrogatoire par une observation de la posture du patient qui est souvent déséquilibrée, suite à un choc plus ou moins violent. Il va conclure en testant différentes structures du corps, dont la dure-mère.
L’efficacité de l’ostéopathie pour un soulagement immédiat et durable
Une fois que l’ostéopathe a toutes les cartes en main pour traiter son patient, il va généralement commencer par détendre la dure-mère, puis la base du crâne et le sacrum qui sont, en général, bloqués suite à l’onde de choc induite par le whiplash. Cependant, pour éviter des réactions trop fortes de la part de son patient, l’ostéopathe va agir de façon progressive pour rétablir la mobilité des différentes structures. Il pourra également redonner de la souplesse aux différents muscles du dos, ainsi qu’au diaphragme qui a pu être comprimé lors du whiplash. En général, il faudra attendre deux à trois semaines pour poursuivre le traitement lors d’une seconde séance, le temps que l’organisme du patient « digère », en quelque sorte, les premières corrections effectuées.
Mettre toutes les chances de son côté pour dire adieu au whiplash
Parfois, l’action de l’ostéopathe n’est pas suffisante pour se remettre totalement d’un whiplash et il est nécessaire de recourir à d’autres actions, comme, par exemple, des séances de kinésithérapie. Celles-ci auront pour but de muscler le dos et apporter une meilleure assise à la détente initiée lors des séances d’ostéopathie. De plus, si le patient pratique un sport, il devra veiller à reprendre en douceur, afin de ne pas déclencher de nouvelles douleurs, notamment au niveau des cervicales. Suivant son activité professionnelle, il pourra aussi être appelé à adapter son poste de travail afin de protéger au maximum sa colonne vertébrale. Dans tous les cas, si une quelconque douleur réapparaît, il pourra reprendre rendez-vous chez l’ostéopathe pour être soulagé.
Afin d’éviter les conséquences douloureuses d’un whiplash, il est conseillé de consulter un ostéopathe le plus rapidement possible après l’accident afin d’établir une sorte d’état des lieux des différentes structures touchées et de les traiter. En effet, en agissant rapidement, le patient diminuera l’impact du whiplash. Enfin, un suivi ostéopathique régulier éliminera le risque de séquelles sur le long terme.
Les conseils donnés dans cet article ne se substituent, en aucun cas, à un diagnostic posé par un médecin ou par tout autre professionnel de santé, ni à un traitement médical.