Santé

La kinésiologie éducative pour améliorer les capacités de votre cerveau

Si vous avez déjà entendu parler de l’approche thérapeutique appelée « kinésiologie« , savez-vous qu’une de ses branches s’intéresse plus particulièrement à la façon dont notre cerveau fonctionne lorsqu’il s’agit d’acquérir des apprentissages ? C’est au cœur de cette kinésiologie éducative que nous vous proposons de plonger. Nous allons, à cette occasion, en « apprendre » un peu plus sur cet organe encore très mystérieux que renferme notre crâne et sur un ensemble de techniques simples qui ont pour but de booster ses capacités.

La kinésiologie éducative pour faciliter l’apprentissage

Un Américain à l’origine de la kinésiologie éducative

La kinésiologie éducative, également appelée « Brain Gym », ou encore « Édu-kinésiologie », a vu le jour dans les années 1970, sous l’impulsion du docteur Paul Dennison. Celui-ci cherchait alors à aider les enfants scolarisés à apprendre plus efficacement. Sa mission était de permettre aux deux hémisphères du cerveau de travailler en synergie. Pour encourager ces derniers à fonctionner de manière simultanée, Paul Dennison a mis au point 26 mouvements qui peuvent être classés en trois groupes :

  • Les exercices énergétiques qui ont pour objectif de favoriser la communication entre le cervelet et le tronc cérébral. Ces zones du cerveau étant associées à notre intelligence émotionnelle, ces mouvements contribuent à accorder nos actions avec nos ressentis.
  • Les activités d’allongement qui vont, d’une part, nous aider à mieux nous concentrer et, d’autre part, à mieux nous positionner pour comprendre les informations dans leur ensemble.
  • Les mouvements de la ligne médiane qui vont faire le lien entre le cerveau postérieur, qui reçoit et intègre les données, et le cerveau intérieur qui va les retranscrire, en fonction de nos connaissances, de nos croyances et de notre compréhension.

Pourquoi certains enfants ont-ils des difficultés d’apprentissage ?

Les nourrissons apprennent de façon totalement naturelle, ils ont une très grande faculté d’absorption des informations et ils les assimilent très rapidement pour les transformer en actes. Pour cela, une étape est essentielle : c’est le déplacement à quatre pattes. À ce moment-là, l’enfant utilise ce qu’on appelle le « mouvement bilatéral », c’est-à-dire que lorsqu’il avance la jambe droite, il avance de bras gauche et inversement, en alternant. Cela montre, entre autres, que l’être humain utilise les deux hémisphères de son cerveau de manière innée. Cependant, il existe des situations où le jeune enfant va zapper cette étape ou celle-ci va pas s’étendre sur une durée assez longue. Si, en grandissant, ce dernier utilise trop un seul de ses hémisphères ou s’il évolue dans des contextes stressants, cela va avoir pour conséquence de faire perdre au cerveau cette capacité naturelle qu’il a de faire coopérer ses deux hémisphères ensemble. L’enfant pourra alors connaître des difficultés à l’école ou à tout moment où il devra acquérir de nouvelles connaissances.

La kinésiologie éducative pour « réapprendre à apprendre »

Dans quels cas est-il conseillé de consulter un édu-kinésiologue ?

Si, au départ, la kinésiologie éducative avait pour but d’aider les enfants qui rencontraient des difficultés d’ordre scolaire et, plus particulièrement, ceux présentant des troubles identifiés comme la dyslexie, la dyspraxie ou encore l’hyperactivité, son domaine d’application est beaucoup plus large. Ainsi, un jeune ou un adulte peut consulter un édu-kinésiologue pour :

  • Acquérir et/ou renforcer les savoirs de base : c’est-à-dire écrire, lire et compter.
  • Mieux se repérer dans l’espace et notamment distinguer sans erreur la droite de la gauche.
  • Être moins impulsif et prendre le temps de réfléchir avant d’agir.
  • Retrouver sa motivation et renforcer sa confiance en soi.
  • Favoriser le développement de la motricité fine, ce qui peut s’avérer utile lors de l’apprentissage du dessin et de l’écriture.
  • Parvenir à maîtriser une activité, par exemple dans le cadre d’un sport.
  • Identifier clairement quels sont les objectifs que l’on souhaite atteindre et mettre en place des stratégies adaptées.
  • Etc.

Mettre le cap sur l’apprentissage avec la kinésiologie éducative

Si vous consultez un édu-kinésiologue, celui-ci va probablement vous conseiller de continuer à effectuer certains mouvements précis, afin de renforcer les bénéfices de la séance. Cependant, il vous est également possible de faire de la kinésiologie éducative chez vous, de façon ponctuelle ou sur une durée de quelques semaines, en fonction des objectifs que vous recherchez. Dans tous les cas, il est recommandé de commencer par ce que l’on appelle « le PACE » ou « l’ECAP ». Ce premier acronyme correspond à « Positif, Actif, Clair et Énergétique », en anglais. On peut aussi traduire « pace » par « pas », « allure », ce qui rappelle l’idée du rythme, du mouvement, mais tout étant stable. Le second, « l’ECAP », correspond aux termes : « Eau, Clair (ou Cerveau), Actif (ou Activation) et « Positif et Présent ». Il s’agit d’un moyen mnémotechnique permettant de se rappeler les quatre mouvements à faire pour débuter sa séance de kinésiologie éducative. Il constitue également un jeu de mots, car on peut l’exprimer dans le sens ou l’on « met l’ECAP sur l’apprentissage ».

Les 4 mouvements du PACE en détail

Les mouvements du PACE constituent donc le préliminaire à tout moment dédié à la kinésiologie éducative. Cependant, si vous manquez de temps, en réalisant seulement ces derniers, vous améliorez déjà vos capacités d’apprentissage et vous vous mettez ainsi dans de bonnes conditions pour être plus efficace, quelles que soient les tâches que vous avez prévu d’accomplir après. Ces mouvements doivent être effectués de la façon suivante :

  • Boire de l’eau : pour donner son maximum, le cerveau a besoin d’eau, car, d’une part, celle-ci conduit l’énergie électrique dans l’ensemble de l’organisme et, d’autre part, elle permet d’éliminer les toxines.
  • Masser les points du cerveau : pour cela, vous devez poser une main sur le nombril et avec l’autre main, masser doucement les points d’acupuncture qui sont situés juste sous les clavicules à la base du cou, durant 20 à 30 secondes, puis vous recommencez en inversant les mains.
  • Effectuer l’activation croisée : cela consiste à remuer de façon opposée les bras et les jambes, tel qu’on le fait sans y penser lorsque l’on marche. Vous pouvez le faire lentement ou rapidement, en sautant, devant, sur les côtés, etc.
  • Prendre la position des contacts croisés : ce dernier mouvement peut être exécuté assis, debout ou allongé. Vous devez tout d’abord placer votre langue juste sous le palais, puis croiser les chevilles. Faites de même avec les poignets tout en entrelaçant les mains, puis retournez ces dernières et gardez-les contre votre poitrine. Au bout d’une minute environ, décroisez les jambes et les mains et joignez le bout des doigts en maintenant la langue collée au palais encore quelques secondes supplémentaires.

Si de nombreux mouvements de kinésiologie éducative reposent sur des activités ludiques dont les noms sont évocateurs comme l’éléphant, le crayonnage en miroir ou le 8 paresseux, c’est avant tout pour motiver les enfants à les pratiquer. Cependant, tout adulte souhaitant développer ses facultés d’apprentissage peut également en profiter. En réalisant certains mouvements bien ciblés chaque jour, vous constaterez rapidement vos progrès et vous vous rapprocherez à grands pas de l’objectif que vous cherchez à atteindre.

Les conseils donnés dans cet article ne se substituent, en aucun cas, à un diagnostic posé par un médecin ou par tout autre professionnel de santé, ni à un traitement médical.

Vous pourriez également aimer...

Laisser un commentaire