Ostéopathie Santé

Votre ostéopathe pour mieux vivre avec la sclérose en plaques

Avec environ 5000 nouveaux cas par an en France, la sclérose en plaques ne possède actuellement aucun traitement susceptible de la guérir et ses causes restent encore très mystérieuses. Par ailleurs, même si cette maladie auto-immune se déclenche essentiellement entre 20 et 35 ans, avec une prévalence très nette chez les femmes, il existe aussi des formes plus tardives et des plus précoces. Si vous êtes touché par la sclérose en plaques et quelle que soit votre situation, vous avez la possibilité d’en atténuer les symptômes parfois très invalidants, en prenant rendez-vous avec un ostéopathe près de chez vous.

La sclérose en plaques : quand la myéline fait triste mine

Un système immunitaire qui se retourne contre ses propres cellules

La sclérose en plaques fait partie des pathologies auto-immunes, de la même façon que la polyarthrite rhumatoïde ou la maladie de Crohn. Cela signifie que le système immunitaire, qui est censé protéger l’organisme contre les agressions extérieures, se retourne en fait contre ce dernier. Dans le cas de la sclérose en plaques, ces attaques ciblent la myéline qui correspond à la gaine qui entoure les axones. Pour rappel, il s’agit des fibres nerveuses qui partent du neurone (cellule spécialisée qui est située dans le cerveau). Elles ont pour fonction de transmettre un signal électrique afin que les informations du système nerveux central parviennent jusqu’aux cellules de l’organisme. La gaine de myéline peut être comparée à celle en plastique qui recouvre un fil électrique. Elle joue à la fois un rôle protecteur et isolant de la fibre nerveuse, tout en augmentant la vitesse de transmission de son influx.

Lorsqu’une personne est atteinte de sclérose en plaques, les cellules qui sont chargées de fabriquer la myéline sont détruites par le système immunitaire. Il en résulte des dommages sur celle-ci qui laissent apparaître des lésions à divers endroits. Du fait de leur aspect et de leur rigidité, elles ont reçu le terme de « plaques de démyélinisation » et ont donné leur nom à la maladie. Les perturbations du système nerveux central qui en découlent sont plus ou moins importantes suivant la localisation de ces plaques et entraînent, en conséquence, des symptômes d’intensité et de gravité variables.

Des symptômes très variables d’une personne à l’autre

Dans le cadre de la sclérose en plaques, les conséquences de la dégradation de la gaine de myéline sont donc assez aléatoires et dépendent essentiellement des zones qui sont touchées par l’action destructrice du système immunitaire. Souvent, on pense que cette maladie entraîne une paralysie, mais ce n’est là qu’une infime fraction des symptômes auxquels la personne concernée doit faire face. Si les problèmes moteurs font en effet bien partie du quotidien des patients atteints de la sclérose en plaques, ils peuvent se traduire de différentes façons qui vont d’une difficulté à marcher, accompagnée de troubles de l’équilibre et de vertiges, jusqu’à la paralysie partielle ou complète d’un membre. Ce type d’atteintes peut aussi toucher certaines zones du visage.

Dans un quart des cas, le premier symptôme qui oriente le corps médical vers la sclérose en plaques se révèle sous la forme de dysfonctionnements oculaires. Ces derniers peuvent correspondre à une légère gêne visuelle, mais ils sont également susceptibles d’entraîner une vision dédoublée ou encore des difficultés à voir d’un œil. Certaines personnes disent aussi visualiser des tâches ou des couleurs anormales. Cependant, dans la majorité des cas, tous ces troubles disparaissent généralement en six mois.

Des conséquences plus rares de la sclérose en plaques

Dans environ 20 % des cas, la sclérose en plaques entraîne des problèmes de sensibilité avec des sensations d’engourdissement, de picotement ou de fourmillement. Des douleurs sous forme de décharges électriques sont également rapportées ou encore la sensation qu’un liquide ruisselle sur la peau ou que des parties du corps sont soumises à la pression d’un étau. Enfin, même si c’est plus rare, la sclérose en plaques peut donner lieu à des désordres cognitifs comme des pertes de la mémoire, de l’irritabilité et un déficit d’attention. Au cours de l’évolution de la maladie, d’autres symptômes peuvent apparaître comme de la constipation, un épuisement généralisé, des troubles de l’érection ou encore des difficultés à uriner. La pathologie se caractérise par des épisodes de poussées avec un retour à la normale entre chaque épisode de crise, mais dans environ 15 % des cas, elle est progressive avec des symptômes qui s’aggravent peu à peu (2).

Quels sont les atouts de l’ostéopathie pour réduire l’impact de la sclérose en plaques ?

Consulter en période de poussée

Même si les manipulations de votre ostéopathe ne peuvent en aucun cas se substituer à votre traitement médical, elles vont cependant réussir à diminuer vos symptômes, ainsi que les effets secondaires de votre médication. Lorsque vous subissez une poussée de votre sclérose en plaques, votre praticien va agir tout en douceur afin d’atténuer vos symptômes. Il va notamment limiter vos troubles moteurs qui peuvent perturber fortement vos déplacements et rendre difficile la réalisation de certains gestes du quotidien comme vous habiller, manger ou boire, par exemple. Vous pouvez également être en butte à des mouvements involontaires qui vont engendrer des tensions musculaires. C’est la raison pour laquelle votre praticien va réaliser diverses actions dans le but d’éliminer ces dernières. La sclérose en plaques pouvant aussi entraîner des pertes d’équilibre, votre ostéopathe va s’intéresser aux capteurs qui permettent à votre organisme d’éviter les chutes. Ceux-ci se situent notamment au niveau de vos genoux, de vos cervicales et de l’articulation de la mâchoire. Le système nerveux central orchestrant l’ensemble, votre ostéopathe va également intervenir au niveau crânien afin de favoriser une meilleure régulation de ce dernier.

Profiter des périodes de rémission pour un traitement de fond

En période de rémission, vous pouvez aussi consulter votre ostéopathe qui va pouvoir ainsi vous faire profiter de son approche holistique, afin d’effectuer un traitement de fond. Cela vous permettra en outre de réduire la fréquence de vos crises. Pour cela, votre praticien va chercher à redonner de l’élasticité aux muscles et aux tissus qui ont subi des tensions lors des épisodes de poussées de votre maladie. Il va également chercher à modérer les différents facteurs qui favorisent l’apparition de ces dernières. Parmi ceux-ci, on trouve :

  • Les infections ORL : en utilisant notamment des techniques de drainage lymphatique, l’ostéopathe renforce le fonctionnement du système immunitaire et évite ainsi le déclenchement de maladies ORL.
  • Une mauvaise circulation sanguine : L’IVCC (pour Insuffisance veineuse céphalorachidienne chronique) a été identifiée comme étant un facteur favorisant la survenue de la sclérose en plaques. Si vous êtes concerné, votre praticien va alors s’intéresser spécifiquement aux vaisseaux sanguins de votre cou et de votre tête pour améliorer votre retour veineux.
  • Un déséquilibre du microbiote intestinal : lorsque certaines bactéries intestinales envahissent le côlon au détriment d’autres qui peuvent aller jusqu’à disparaître totalement, cela peut entraîner des perturbations au niveau de votre système immunitaire. Pour corriger cela, votre praticien va notamment drainer votre foie et votre vésicule biliaire.
  • Un sommeil de mauvaise qualité : si vous êtes fatigué, vous êtes plus facilement sujet à la survenue des poussées de votre sclérose en plaques. Pour éviter cela, votre ostéopathe va travailler au niveau crânien, afin de libérer des tensions qui peuvent être à l’origine d’un stress susceptible de vous empêcher de dormir. Il va plus particulièrement éliminer les pressions qui peuvent être présentes sur la dure-mère. Celle-ci correspond à la membrane qui recouvre la moelle épinière, le cerveau et certaines racines des nerfs prenant naissance au niveau du crâne.

Si vous souffrez de la sclérose en plaques, vous pouvez tout à fait améliorer votre qualité de vie en mettant en place un suivi ostéopathique. Lors des poussées de la maladie, cela vous permettra de réduire l’impact de vos symptômes sur votre quotidien. Durant vos périodes de rémission, votre ostéopathe en profitera pour travailler sur différents facteurs qui sont susceptibles de déclencher les crises. Ainsi, celles-ci deviendront moins fréquentes et vous pourrez, en conséquence, vivre plus sereinement avec votre pathologie.

Les conseils donnés dans cet article ne se substituent, en aucun cas, à un diagnostic posé par un médecin ou par tout autre professionnel de santé, ni à un traitement médical.

Sources : (1) Ameli. Comprendre la sclérose en plaques. Publié le 25 janvier 2022.
(2) Ameli. Les symptômes, le diagnostic et les formes de la sclérose en plaques. Publié le 1er mars 2022.

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