Les douleurs de règles ou « dysménorrhées » sont un phénomène très fréquent chez les adolescentes. Généralement sans gravité, elles représentent cependant un inconfort avec lequel il n’y a aucune raison de « faire avec », d’autant plus qu’elles peuvent aussi persister à l’âge adulte. Pour éviter de souffrir de façon récurrente chaque mois, prenez rendez-vous avec un ostéopathe près de chez vous. En effet, celui-ci dispose de techniques naturelles pour soulager ces troubles féminins.
Les douleurs de règles : fréquentes et parfois intenses
Des maux dont il faut parler
S’il fut un temps où l’on considérait qu’il était normal d’avoir mal au ventre lorsque l’on avait ses règles, ce n’est aujourd’hui plus le cas. Malgré tout, de nombreuses femmes consddèrent encore qu’avoir des règles douloureuses soit inévitable. Cependant, dans certains cas, les dysménorrhées sont tellement fortes qu’elles les obligent à arrêter toute activité, ce qui peut avoir des conséquences délétères sur leurs études ou sur leur activité professionnelle. C’est pourquoi la personne touchée doit absolument ne pas souffrir en silence, d’autant plus que des dysménorrhées particulièrement fortes sont susceptibles, dans certains cas, de cacher une pathologie comme, par exemple, une endométriose.
Les règles, c’est quoi déjà ?
Pour rappel, les règles correspondent à un écoulement de sang, par le vagin, qui se produit une fois par mois chez la femme en âge de procréer, c’est-à-dire entre la puberté et la ménopause. Tous les mois, le corps féminin se prépare à accueillir un embryon. Pour cela, la paroi de l’utérus ou « endomètre » s’épaissit pour lui préparer une sorte de nid. Au quatorzième jour du cycle menstruel, l’un des ovaires libère un ovule. Si celui-ci n’est pas fécondé par un spermatozoïde, la partie de l’endomètre qui s’est épaissie va se décoller et être éliminée : ce sont les règles. Elles durent environ une semaine, car la destruction de la paroi de l’utérus s’effectue de façon progressive.
Qu’est-ce qui cause les douleurs de règles ?
Les douleurs de règles sont liées aux contractions de l’utérus qui sont indispensables pour expulser la partie de la paroi utérine devenue inutile en absence de fécondation. Celles-ci sont dues à la sécrétion d’hormones appelées prostaglandines. Lorsqu’elles sont en excès, elles provoquent une augmentation de la force des contractions de l’utérus. Les petits vaisseaux de celui-ci vont alors être anormalement comprimés, ce qui va entraîner un manque d’oxygène au niveau du muscle utérin. C’est cette hypoxie qui déclenche la douleur. Il en existe deux types :
- La dysménorrhée primaire : elle apparaît à la puberté, dès les premières règles, et va normalement disparaître à l’âge adulte ou après la première grossesse.
- La dysménorrhée secondaire : elle survient à l’âge adulte, généralement après une période de règles non douloureuses. Dans ce cas, une pathologie sous-jacente est recherchée : un fibrome utérin, une contraception hormonale inadaptée, une endométriose, etc.
Comment se manifestent les douleurs de règles ?
Les dysménorrhées apparaissent sous forme de crampes dans le bas-ventre. La douleur peut également être ressentie au niveau des hanches et dans la zone lombaire. Elle peut se manifester le premier jour des règles ou quelques jours avant. Elle s’accompagne parfois de symptômes secondaires comme des maux de tête, un gonflement au niveau du ventre et des seins, un caractère irritable, etc. Dans certains cas, les dysménorrhées peuvent sérieusement perturber la vie de la femme qui est touchée. En effet, en plus de l’intensité de la douleur, celle-ci peut être sujette à des nausées et à des vomissements, à une forte fatigue, à des malaises et à de la diarrhée.
Comment l’ostéopathe peut soulager les dysménorrhées ?
L’ostéopathe pour vivre vos règles plus sereinement
La séance d’ostéopathie va toujours débuter par une anamnèse. Ce moment de questions-réponses va permettre au praticien d’établir un état des lieux de la santé de sa patiente. Il va également s’intéresser à ses habitudes de vie et, évidemment, l’objet de sa visite. Ces informations vont être complétées par des tests ostéopathiques qui vont permettre au praticien de se faire une idée plus précise des problèmes de santé qui peuvent être à l’origine des dysménorrhées. Il va notamment vérifier la mobilité de l’utérus, celle des ovaires et du bassin de sa patiente. En effet, s’il existe des tensions au niveau de ce dernier, cela va entraîner des dysfonctionnements dans la sphère gynécologique. Pour cela, le praticien va bien sûr travailler sur les organes, mais également sur les vaisseaux et les nerfs dont dépend leur fonctionnement. Il va aussi étendre son action à la colonne vertébrale, au sacrum et au coccyx. Cela va lui permettre de vérifier toute présence de tensions musculaires et/ou ligamentaires qui pourraient avoir des conséquences sur le fonctionnement de l’utérus. L’ostéopathe terminera la séance en utilisant des techniques d’ostéopathie crânienne. Celles-ci vont favoriser le rééquilibrage hormonal et réduire le stress qui est l’un des facteurs susceptibles d’accroître la sensation de douleur.
Les conseils de votre ostéopathe pour réduire les dysménorrhées
Votre ostéopathe pourra aussi vous indiquer comment réduire les dysménorrhées par des moyens simples et à votre portée. Ainsi, il vous encouragera à pratiquer une activité sportive et, a minima, à marcher au grand air de façon quotidienne. Cela aura une action positive sur l’oxygénation de votre organisme et, en conséquence, sur la vascularisation de votre utérus. Votre praticien pourra aussi vous conseiller d’appliquer une bouillotte chaude sur votre ventre, au moment des douleurs, ou de prendre un bain chaud, afin de détendre vos muscles. Enfin, il vous expliquera aussi que la consommation d’alcool et le fait de fumer sont susceptibles d’accroître les dysménorrhées. Il est donc sage de limiter l’une et l’autre et également de réduire le café, le thé et le sel.
Souffrir durant ses règles ne devrait en aucun cas être une fatalité. Avant de recourir aux médicaments antalgiques pour en finir avec la douleur, pensez à prendre rendez-vous avec votre ostéopathe. Celui-ci mettra en œuvre différentes techniques qui, non seulement, soulageront vos dysménorrhées, mais vous apporteront aussi un mieux-être global et durable.
Les conseils donnés dans cet article ne se substituent, en aucun cas, à un diagnostic posé par un médecin ou par tout autre professionnel de santé, ni à un traitement médical.
