Ostéopathie

Syndrome de la queue de cheval : qui veut aller loin ménage son dos et consulte son ostéopathe

Le syndrome de la queue de cheval est une pathologie inconnue du grand public, du fait de sa rareté et également de la méconnaissance qu’en ont les professionnels de la santé. Or, une prise en charge rapide permet d’en limiter les conséquences qui peuvent devenir invalidantes et permanentes. En prenant rendez-vous avec un ostéopathe près de chez vousvous mettez toutes les chances de votre côté pour éviter que votre syndrome de la queue de cheval n’affecte votre quotidien de façon importante.

Le syndrome de la queue de cheval

Une pathologie rare et méconnue

Si les patients arrivant avec une lombalgie au cabinet d’un médecin ou d’un ostéopathe sont monnaie courante, ceux présentant un syndrome de la queue de cheval sont de l’ordre de 0,04 % (1). Cela signifie que, statistiquement, un médecin ne sera confronté à ce type de pathologie qu’une fois dans sa carrière. À partir de là, il est donc facile de comprendre que les différents acteurs de la santé puissent avoir du mal à diagnostiquer ce syndrome. Pourtant, il est de première importance que le diagnostic soit posé rapidement afin que le patient puisse bénéficier d’un traitement adapté et surtout qu’il échappe aux conséquences neurologiques que le syndrome de la queue de cheval peut engendrer.

Un drôle de nom pour une pathologie sérieuse

Le nom de « queue de cheval » vient de la forme prise par les racines nerveuses qui émergent de la moelle épinière au niveau de la colonne vertébrale. Celles qui sont concernées par le syndrome de la queue de cheval vont de la deuxième vertèbre lombaire jusqu’à la base du sacrum. Leur aspect « échevelé » rappelle celui d’une queue de cheval. Lorsque ces fibres nerveuses sont comprimées, cela déclenche le syndrome du même nom. La principale cause est une hernie discale dite « centrale séquestrée ». Généralement, lors d’une hernie discale classique, le noyau du disque intervertébral vient appuyer sur la racine nerveuse correspondante. Mais dans le cas du syndrome de la queue de cheval, celui-ci pénètre dans le canal rachidien ce qui repousse les nerfs de la queue de cheval vers l’arrière et provoque le syndrome. Celui-ci peut également avoir pour origine une sténose du canal rachidien lombaire. Dans ce cas, l’espace dans lequel passent les racines nerveuses est rétréci, ce qui provoque leur compression. Enfin, un traumatisme, suite à un accident de voiture par exemple, ou une tumeur peuvent également entraîner un syndrome de la queue de cheval.

Des symptômes rapides et brutaux

Si la pathologie peut, au départ, passer inaperçue, c’est qu’elle commence généralement par un simple mal de dos à type de lumbago. Cependant, la rapidité d’apparition de symptômes secondaires et leur gravité doivent alerter le patient et l’équipe médicale sur la présence éventuelle du syndrome de la queue de cheval. Ceux-ci se traduisent par :

  • suivant la zone comprimée, une sciatique ou une cruralgie qui peuvent être latéralisées ou toucher les deux jambes,
  • des difficultés, voire une incapacité à marcher avec des troubles de l’équilibre,
  • une perte de la sensibilité, du bassin jusqu’aux pieds et qui peut aller jusqu’à la paralysie,
  • des dysfonctionnements vésicaux et/ou intestinaux qui sont susceptibles d’engendrer de l’incontinence urinaire et anale.

Le diagnostic sera confirmé par une IRM qui mettra en évidence la compression des nerfs de la queue de cheval.

Comment l’ostéopathe peut-il vous aider à remonter en selle en cas de syndrome de la queue de cheval ?

L’ostéopathe pour trotter à nouveau

Si vous consultez votre ostéopathe pour un mal de dos soudain, éventuellement accompagné de troubles sensitifs dans les jambes, celui-ci va commencer par effectuer différents tests par le biais desquels il va pouvoir pressentir la présence d’un syndrome de la queue de cheval. Si c’est le cas, il va vous envoyer directement aux urgences pour que vous soyez pris en charge par un neurologue qui effectuera des examens approfondis. Une fois le diagnostic confirmé, la priorité de l’ostéopathe va être de vous permettre de récupérer vos capacités à la fois sensitives et motrices au niveau des zones touchées par la compression des racines nerveuses. Ainsi, il va travailler au niveau du bassin et des jambes. Il va également utiliser des techniques d’ostéopathie viscérale pour remettre en place votre continence à la fois urinaire et anale. Il va également éliminer les tensions qui peuvent s’être installées au niveau du périnée et qui sont susceptibles d’entraîner des dyspareunies (douleurs durant les relations sexuelles). D’autre part, si vous avez dû en passer par une intervention chirurgicale pour guérir votre syndrome de la queue de cheval, votre ostéopathe va éliminer les éventuels troubles qui peuvent persister après l’opération.

L’ostéopathe, le meilleur des jockeys pour agir en prévention

Comme il est possible d’éviter la survenue du syndrome de la queue de cheval, ou a minima ses conséquences, en agissant de façon préventive, votre ostéopathe va vous conseiller :

  • de bouger et de marcher si vous sentez que vous perdez la sensibilité de vos jambes,
  • de vous rendre aux urgences si vous présentez plusieurs symptômes associés à votre douleur lombaire,
  • d’être suivi régulièrement en cas de sciatique ou de hernie discale, pour éviter qu’elles n’évoluent,
  • de ne pas recourir à l’automédication qui va seulement masquer la douleur, et ce, durant une période limitée, mais qui va surtout retarder la pose du diagnostic.

Le syndrome de la queue de cheval nécessite une prise en charge médicale en urgence pour éviter l’apparition d’atteintes neurologiques durables. Cependant, une fois que le diagnostic aura été posé, le suivi ostéopathique va être essentiel pour vous accompagner tout au long de votre traitement médical. Votre ostéopathe sera également en capacité de vous aider à réduire votre temps de convalescence, si vous avez subi une intervention chirurgicale. De plus, son approche globale va limiter le risque de déclencher de nouveaux maux de dos, quelle que soit leur origine.

Les conseils donnés dans cet article ne se substituent, en aucun cas, à un diagnostic posé par un médecin ou par tout autre professionnel de santé, ni à un traitement médical.

Sources : (1) Verhagen AP, Downie A, Popal N, et al. Red flags presented in current low back pain guidelines: a review. Eur Spine J. 2016;25:2788–802.

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