Ostéopathie

Douleurs durant les rapports sexuels ? Parlez-en à votre ostéopathe pour vous en libérer !

Les douleurs durant les rapports sexuels ou « dyspareunies » restent un sujet tabou en France. Si elles touchent majoritairement les femmes, les hommes en souffrent également, même s’il est difficile à l’heure actuelle d’établir un état des lieux de la population touchée. Il existe cependant des solutions naturelles pour retrouver une sexualité harmonieuse. L’une d’elles peut être tout simplement de consulter un ostéopathe près de chez soi.

Les dyspareunies : ces douleurs qui ternissent l’harmonie sexuelle

Quels sont les symptômes d’une dyspareunie chez la femme ?

La dyspareunie chez la femme se traduit par des douleurs, soit au niveau de l’entrée du vagin, au début de la pénétration, soit au fond de celui-ci et dans le bas-ventre, lorsque la pénétration est aboutie. Dans le premier cas, on parle de « dyspareunie d’intromission ou superficielle », dans le second, de « dyspareunie profonde ». La douleur peut être accompagnée de spasmes vaginaux. Les douleurs liées aux rapports sexuels entraînent, à plus ou moins long terme, une baisse de la libido. La femme ne se sentant plus capable de vivre une relation épanouie avec son partenaire a tendance à se dévaloriser, ce qui peut la conduire à une forme plus ou moins sévère de dépression.

Quels sont les symptômes d’une dyspareunie chez l’homme ?

La dyspareunie chez l’homme se traduit, dans la majorité des cas, par une douleur au niveau du pénis au moment de la pénétration. En cas de priapisme (érection qui se maintient durant plusieurs heures, même en dehors de toute excitation sexuelle), celle-ci peut persister après le rapport sexuel. Dans moins de 10 % des dyspareunies masculines, la douleur apparaît au moment de l’éjaculation. Comme chez la femme, ces douleurs peuvent entraîner des conséquences psychologiques, l’homme étant susceptible de remettre en cause sa virilité.

Quelles sont les causes des dyspareunies ?

Qu’elle soit féminine ou masculine, la dyspareunie a souvent des causes psychologiques. Celle-ci peut être liée au stress, à l’absence de désir sexuel ou à des relations tendues dans le couple, par exemple. Il arrive aussi que la dyspareunie féminine ait une origine organique. Il en existe de nombreuses parmi lesquelles, on peut citer :

  • des maladies infectieuses, comme des mycoses ou un herpès vaginal,
  • de la sécheresse vaginale, fréquente chez les femmes ménopausées,
  • des problèmes dermatologiques comme la maladie de Bowen (qui se présente sous forme de plaques cutanées et touche majoritairement les femmes de plus de 50 ans),
  • des préliminaires insuffisants entraînant un manque de lubrification et/ou d’excitation sexuelle,
  • un utérus rétroversé : dans ce cas, l’extrémité du pénis vient buter contre le col de l’utérus qui est très sensible,
  • des cicatrices comme celle d’une épisiotomie pratiquée lors d’un accouchement,
  • une hygiène inadaptée ou excessive qui a tendance à irriter la zone vaginale,
  • etc.

La dyspareunie masculine peut aussi apparaître suite à différentes pathologies comme :

  • une fracture de la verge,
  • une courbure du pénis qui complique la pénétration
  • un phimosis qui réduit l’extrémité du prépuce empêchant le décalottage du gland,
  • des maladies infectieuses ou cutanées,
  • etc.

Le cas particulier des dyspareunies du post-partum

Les dyspareunies après un accouchement sont relativement fréquentes, même si, comme les autres douleurs lors des rapports sexuels, il est difficile d’en établir des statistiques précises, car les femmes en parlent rarement. De plus, prises par leur nouveau rôle de mère et subissant la fatigue en résultant, elles culpabilisent de ne pas toujours pouvoir répondre au désir de leur partenaire. Que la reprise des rapports sexuels s’effectue dans les premières semaines suivant l’accouchement ou beaucoup plus tard, la première relation post-partum est généralement douloureuse. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le fait d’avoir accouché sous césarienne n’y change rien. Si les douleurs s’estompent généralement au bout de quelques rapports sexuels, il arrive cependant que celles-ci perdurent. Dans ce cas, il est essentiel d’en parler à un médecin.

La prise en charge des dyspareunies par un ostéopathe

Comprendre l’origine de la dyspareunie pour mieux la traiter

Si l’anamnèse est toujours importante pour cibler la demande du patient lors de toute consultation ostéopathique, dans le cas des dyspareunies, elle revêt un caractère particulier puisqu’à elle seule, elle peut parfois faire disparaître la pathologie. En effet, comme nous le disions plus haut, un certain nombre de dyspareunies sont dues à des problèmes psychologiques. Le simple fait de se confier à son ostéopathe peut parfois suffire à identifier l’origine de la dyspareunie et donc à soulager l’homme ou la femme qui en est victime. Suivant le problème en cause, le praticien pourra éventuellement, s’il le juge utile, conseiller à son ou sa patiente de prendre rendez-vous avec un psychologue. Cela ne l’empêchera pas, ensuite, de vérifier les organes du petit bassin à la recherche d’éventuelles tensions. Ainsi, il s’attachera à redonner de la mobilité au sacrum et au coccyx et à rééquilibrer la symphyse pubienne (l’articulation sur le devant du bassin reliant les os iliaques) ainsi qu’à leurs différentes attaches, qu’elles soient ligamentaires ou tendineuses. L’objectif final de ses différentes manipulations est de réduire toutes les tensions périnéales qui peuvent causer des douleurs durant les rapports sexuels.

L’ostéopathie pour reprendre sereinement les relations sexuelles après un accouchement

Comme nous l’écrivions plus haut, les dyspareunies sont très fréquentes après un accouchement. L’ostéopathe va donc chercher les différentes lésions ostéo-articulaires résiduelles. Celles-ci sont souvent relevées au niveau du bassin qui a subi une distension importante lors du passage du fœtus. Mais elles peuvent aussi se situer au niveau des muscles, des ligaments ou des organes pelviens. L’ostéopathe s’attachera donc à rééquilibrer les jonctions sacro-iliaque et pubienne. Il vérifiera aussi la souplesse des muscles du périnée. Enfin, comme dans n’importe quelle dyspareunie, le praticien établira une relation de confiance avec sa patiente. Cela lui permettra de dialoguer et de mettre en exergue une éventuelle fragilité émotionnelle. En effet, il est essentiel de vérifier que des facteurs psychologiques ne sont pas responsables de sa dyspareunie.

Même s’il semble difficile de parler des dyspareunies à son médecin ou à son ostéopathe, c’est cependant le passage obligé pour ne plus en souffrir. En effet, une fois que vous aurez trouvé le courage et la force de vous confier, des solutions s’offriront à vous pour éliminer ces douleurs et revenir à une vie sexuelle totalement épanouie.

Les conseils donnés dans cet article ne se substituent, en aucun cas, à un diagnostic posé par un médecin ou par tout autre professionnel de santé, ni à un traitement médical.

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