Ostéopathie

Accompagner la croissance avec un ostéopathe pour éviter la scoliose

La scoliose est une déformation du dos qui survient majoritairement durant d’enfance et qui touche environ 3 % des adolescents, avec une forte prévalence chez les filles. Si, dans certains cas, le traitement nécessite une chirurgie, dans d’autres, il est possible de limiter, voire de corriger totalement la pathologie en prenant rendez-vous avec un ostéopathe près de chez vous. En remettant la croissance de votre enfant entre ses mains, vous augmentez ses chances qu’il grandisse avec un dos en pleine santé.

La scoliose : une pathologie de l’adolescence

Une colonne en « S » comme « scoliose »

La scoliose est une déformation de la colonne vertébrale qui, vue de dos, lui donne une forme de « S ». Elle est due à une rotation des vertèbres les unes par rapport aux autres, qui survient le plus souvent lors de la croissance. Elle se traduit concrètement par une différence de hauteur entre les épaules, ainsi que par l’apparition d’une bosse ou « gibbosité » dans le haut du dos. Celle-ci est particulièrement visible lorsque le patient se penche vers l’avant. Cependant, beaucoup d’adolescents sont plutôt concernés par ce qu’on appelle une « attitude scoliotique » qui correspond à une déformation moins prononcée de la colonne vertébrale et qui, si elle est prise relativement tôt, peut être corrigée jusqu’à disparaître totalement à l’âge adulte. Dans le cas contraire, la déformation de la colonne vertébrale peut s’installer et entraîner, à terme, ce qu’on appelle, une « scoliose vieillissante ». Enfin, dans 10 % des cas, la pathologie peut se mettre en place à l’âge adulte, notamment chez la femme ménopausée. Elle est alors causée par le vieillissement des structures de la colonne vertébrale.

Quelles sont les causes de la scoliose ?

La scoliose qui se développe au cours de l’adolescence, fait partie des pathologies dites « idiopathiques », c’est-à-dire ne possédant pas de causes connues. Un certain nombre de facteurs, qui augmenteraient le risque de sa survenue, ont cependant été identifiés. Parmi ceux-ci, on peut noter :

  • Une mauvaise posture sur les bancs de l’école.
  • Un cartable trop lourd.
  • Une pratique sportive inadaptée ou trop précoce.
  • Une alimentation carencée en calcium et en magnésium.
  • L’hérédité : chez 10 % des jeunes atteints de scoliose, un parent proche l’est aussi.
  • Des taux d’hormone de croissance élevés qui entraînent une augmentation de la taille de l’enfant plus rapide entre 7 et 12 ans.

Les conséquences de la scoliose

En plus de déclencher des maux de dos, la déformation de la colonne vertébrale que crée la scoliose peut avoir différentes conséquences comme, en premier lieu, un impact esthétique. En effet, la personne concernée présente une position légèrement penchée vers l’avant, avec les épaules rentrées et qui peut être facilement assimilée à une attitude de soumission. De plus, en cas de scoliose sévère, des retentissements psychologiques importants sont également possibles, notamment à un âge où l’adolescent recherche l’approbation de son entourage et en particulier celui des jeunes du groupe auquel il appartient. Une asymétrie très visible dans la posture est donc susceptible de conduire à une perte d’estime de soi qui peut, dans certains cas, aller jusqu’à la dépression. Il conviendra donc de proposer un accompagnement adapté à l’adolescent, comme un suivi par un psychologue, par exemple. D’autre part, le positionnement du haut du corps vers l’avant peut rendre certains actes de la vie courante plus difficiles et compliquer le simple fait de se déplacer à pied. Enfin, le mauvais positionnement du thorax a tendance aussi à créer une gêne respiratoire avec des tensions accrues sur le diaphragme.

L’action de l’ostéopathe pour prévenir la scoliose

L’ostéopathe pour une croissance harmonieuse de la colonne vertébrale

En faisant suivre votre enfant ou votre adolescent par un ostéopathe durant toute sa croissance, vous limitez sensiblement le risque qu’il ne développe une scoliose. En effet, le praticien sera en mesure de détecter le début d’une attitude scoliotique et donc d’en arrêter la progression. Ainsi, il pourra corriger la déformation des vertèbres et éviter leur évolution vers une scoliose définitive. Pour cela, il va travailler sur la posture globale du jeune et optimiser la mobilité des différents éléments de la colonne vertébrale. En effet, la croissance entraîne de nombreux déséquilibres que l’organisme compense avec plus ou moins de réussite. L’action de l’ostéopathe permettra de rééquilibrer l’ensemble et d’éviter l’apparition de douleurs. S’il le juge nécessaire, il pourra conseiller à son jeune patient de muscler son dos en pratiquant un sport adapté, comme la nage, par exemple, qui est excellente pour développer la musculature dorsale, tout en étirant la colonne vertébrale. Enfin, le praticien pourra également se placer en tant qu’interlocuteur privilégié de votre enfant si celui-ci souffre psychologiquement de sa scoliose. En passant le temps nécessaire à échanger avec lui sur les différentes manières de mieux accepter son corps, il l’aidera à retrouver une meilleure estime de lui-même et à éviter la survenue d’éventuels symptômes dépressifs.

L’approche pluridisciplinaire en cas de scoliose installée

Si la déformation de la colonne vertébrale est très importante, l’ostéopathe ne pourra pas la corriger. Dans ce cas, son action s’inscrit au cœur d’une équipe pluridisciplinaire et est notamment destinée à améliorer le confort de vie du patient, et ce, qu’il soit en pleine croissance, déjà adulte ou senior. L’ostéopathe va notamment travailler sur les différentes tensions occasionnées par le mauvais positionnement des vertèbres et tout mettre en œuvre pour limiter la survenue de douleurs. De plus, il pourra agir sur les conséquences de la scoliose, comme celles liées aux difficultés respiratoires. Ainsi, ses manipulations permettront de redonner plus d’amplitude au diaphragme et de faciliter la respiration de son patient. De même, dans une approche globale, il utilisera des techniques d’ostéopathie viscérale pour améliorer la digestion rendue difficile par les tensions présentes dans la zone lombaire. Enfin, il s’attachera à vérifier l’ensemble des structures ostéo-musculaires des membres inférieurs qui peuvent également être impactées par la scoliose.

Que vous souffriez d’une scoliose depuis de nombreuses années ou que votre adolescent en présente les signes précurseurs, il n’est jamais trop tard pour consulter un ostéopathe, bien au contraire ! Dans tous les cas, celui-ci pourra vous aider à retrouver votre verticalité et à limiter les conséquences liées à la déformation de votre dos. De plus, son approche holistique vous permettra d’être globalement en meilleure santé.Les conseils donnés dans cet article ne se substituent, en aucun cas, à un diagnostic posé par un médecin ou par tout autre professionnel de santé, ni à un traitement médical.

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