L’entorse cervicale est une atteinte ligamentaire qui survient généralement après un traumatisme. Les circonstances de celui-ci sont souvent liées à un accident de voiture où la personne subit le coup du lapin. En plus d’une douleur qui peut être importante, celle-ci peut subir les conséquences de l’entorse durant plusieurs années. Or, en prenant rendez-vous chez un ostéopathe près de votre domicile, vous limiterez le risque de voir apparaître des séquelles sur le long terme.
Comprendre ce qu’est une entorse cervicale
Le rachis cervical : un carrefour mécanique et sensitif
Le haut de la colonne vertébrale porte le nom de « rachis cervical » et correspond à sept vertèbres. Pour les repérer, elles sont numérotées de 1 à 7 et portent donc le nom peu original de « C1 » (pour « cervicale 1 »), C2, etc. jusqu’à C7. Celles-ci sont reliées par des ligaments qui les maintiennent entre elles et qui les empêchent de subir des torsions trop importantes. Le rachis cervical est très mobile, car il permet, entre autres, la rotation de la tête. Enfin, à l’intérieur du corps de chaque vertèbre, chemine la moelle épinière, véritable réseau d’information entre le cerveau et le reste du corps humain. C’est à partir de celle-ci que sont distribués les nerfs. Ceux des membres supérieurs ont leurs racines au niveau des vertèbres cervicales.
L’entorse cervicale ou quand le lapin fait encore son mauvais coup
L’entorse cervicale survient lorsque, suite à un coup ou à un traumatisme, le ligament est étiré plus que de mesure et, dans tous les cas, plus que ce que la nature a prévu pour son fonctionnement normal. D’autres causes peuvent être à l’origine de l’entorse comme des micro-traumatismes fréquents, une blessure ou une faiblesse au niveau du cou. Cependant, le coup du lapin ou « whiplash » est, de loin, à l’origine du plus grand nombre d’entorses cervicales. En effet, celui-ci se produit lors d’un accident de voiture où la nuque est brutalement soumise à un mouvement d’avant en arrière. Les vertèbres généralement touchées sont les trois dernières, soit C5, C6 ou encore C7. Comme pour toute entorse, celle qui concerne le rachis cervical peut avoir différents niveaux de gravité. Ainsi, on dit qu’elle est bénigne lorsque le ligament a juste subi un étirement sans être déchiré, elle devient moyenne ou « modérée » si le ligament est déchiré en partie, et « grave » lorsqu’il est rompu sur sa totalité.
Des symptômes pouvant être invalidants
Bien sûr, les symptômes de l’entorse cervicale dépendent de son niveau de gravité. Dans les cas les plus bénins, la personne souffre d’une douleur à la nuque ou « cervicalgie », la zone est gonflée et éventuellement accompagnée d’un hématome. Dans les cas les plus graves, la douleur est intense et le patient doit bénéficier d’une prise en charge immédiate. Si l’entorse cervicale, dans la majorité des cas, va disparaître en quelques semaines, il peut arriver que des séquelles persistent au-delà. Dans ce cas, l’entorse peut devenir chronique et revenir lors de certains mouvements. Les douleurs peuvent s’accompagner d’une raideur de la nuque et de vertiges. Ces troubles sont susceptibles de perturber les facultés de concentration ou d’entraîner des troubles du sommeil.
Un acronyme sympa et un ostéo (sympa aussi !) pour soulager l’entorse cervicale
Adopter un GREC pour être immédiatement soulagé
Suite à un traumatisme, le plus prudent reste, dans un premier temps, d’immobiliser la nuque, puis de faire des radios pour vérifier qu’il n’y a pas de fracture, et ce, même en cas de douleur modérée au cou. Ensuite, si vous avez déjà eu des entorses à la cheville, par exemple, vous connaissez sans doute le « GREC ». Pour tous les autres, ces quatre lettres aident à mémoriser les actions à réaliser pour soulager immédiatement l’entorse, c’est-à-dire :
- mettre de la glace au niveau de la nuque. Cela va permettre de réduire le gonflement tout en ayant une action antalgique.
- se reposer même si, généralement, on évite d’immobiliser le cou sur plusieurs jours. En faisant attention à ne pas trop le solliciter, cela va accélérer la guérison de l’entorse. Donc on oublie les saltos arrière et le grand ménage de printemps durant quelque temps.
- élever le cou par rapport au reste du corps : pour s’allonger et dormir, afin de favoriser le retour veineux.
- enfin, la compression n’est pas systématique dans le cas de l’entorse cervicale et doit être étudiée au cas par cas.
Consulter son ostéopathe pour assurer l’avenir de son rachis cervical
La consultation chez l’ostéopathe peut avoir lieu dès les premiers jours après le choc qui a généré l’entorse cervicale. On conseille généralement d’attendre la réduction de l’œdème. Cependant, s’il n’y a pas eu de prise en charge immédiate de l’entorse et que la personne s’aperçoit qu’elle a toujours mal au bout de plusieurs semaines, l’ostéopathe est également compétent pour agir de façon tardive et soulager efficacement la douleur. Dans tous les cas, le praticien va travailler sur le ligament endommagé pour lui rendre sa souplesse et rééquilibrer le rachis cervical afin de redonner de la mobilité à la nuque. Une fois la zone cervicale traitée, l’ostéopathe va également vérifier l’ensemble de la colonne vertébrale, ainsi que les omoplates qui subissent généralement les conséquences de chocs survenus au niveau du cou. Il va également agir sur les articulations des épaules et des bras et vérifier l’ensemble du corps du patient à la recherche d’éventuelles compensations.
Même en cas d’entorse cervicale bénigne, il est essentiel de faire vérifier l’état de son cou par un ostéopathe. En effet, celui-ci va pouvoir déceler d’éventuels micro-traumatismes passés inaperçus à la radio et les traiter rapidement. Cela évitera l’apparition de nouvelles douleurs et de séquelles sur le long terme. Ainsi, la personne concernée pourra retrouver toute la mobilité de son cou et reprendre rapidement une vie normale.
Les conseils donnés dans cet article ne se substituent, en aucun cas, à un diagnostic posé par un médecin ou par tout autre professionnel de santé, ni à un traitement médical.
