Bien-être Ostéopathie

Le tour de main de l’ostéopathe pour contrer le tour de rein

Le mal de dos est très répandu dans la population française puisque 84 % de nos compatriotes ont été ou seront concernés un jour par celui-ci (1). Cependant, il serait plus juste de parler de «maux de dos», car il en existe plusieurs types, en lien avec leur positionnement par rapport à la colonne vertébrale. Parmi toutes les dorsalgies, la lombalgie est, de loin, la plus fréquente et elle est d’ailleurs la première cause de consultation chez l’ostéopathe. Cela n’a rien d’étonnant, car celui-ci, en tant que spécialiste de la mécanique vertébrale, est tout à fait compétent pour soulager vos douleurs lombaires. Donc si le tour de rein vous guette, prenez rendez-vous rapidement chez un ostéopathe près de chez vous !

La lombalgie, c’est quoi ?

Les vertèbres lombaires : bien plus qu’un empilement de vertèbres

Les vertèbres lombaires sont au nombre de cinq et se situent dans le creux des reins. Pour rappel, la colonne vertébrale est formée, du haut vers le bas, de sept vertèbres cervicales, douze vertèbres dorsales, cinq lombaires et se termine par le sacrum et le coccyx, issus respectivement de la soudure de cinq et quatre (ou cinq) vertèbres. Les vertèbres lombaires sont maintenues entre elles par le biais de différents muscles, ligaments et tendons. Un disque intervertébral vient s’intercaler entre chacune d’elles et sert, en quelque sorte, d’amortisseur. Les vertèbres lombaires sont les plus massives de la colonne vertébrale et elles ont pour rôle de supporter le poids du tronc et de la tête. Grâce à cela, elles nous permettent de rester debout de façon statique.

La lombalgie ou quand les reins vous jouent un mauvais tour

La lombalgie, également appelée « tour de rein » ou « lumbago » se caractérise par une douleur intense dans le bas du dos. Dans les cas les plus graves, celle-ci peut aller jusqu’à empêcher certains mouvements, voire entraîner l’immobilisation totale de la personne. Les lombalgies sont classées en trois catégories :

  • aiguë : douleur survenant brusquement et d’une durée inférieure à une semaine. Elle est généralement due à un choc. (accident, chute, coup…)
  • récurrente : succession de lombalgies aiguës pouvant persister jusqu’à plusieurs années,
  • chronique : douleur installée et qui se maintient depuis plus de trois mois. Elle est provoquée par des maladies dégénératives comme, par exemple, de l’arthrose (usure des cartilages), une hernie discale (affaiblissement du disque intervertébral), des déformations (scoliose, cyphose…) ou encore des maladies inflammatoires comme, par exemple, la spondylarthrite ankylosante.

Souvent, on pense que la lombalgie est déclenchée par un « faux mouvement » qui n’est autre qu’un mouvement qui dépasse les normes physiologiques que peut supporter notre dos. Cependant, la douleur peut également survenir suite à certains mouvements communs du quotidien. La lombalgie peut également irriter les nerfs qui prennent naissance au niveau des vertèbres lombaires et entraîner l’apparition de sciatiques ou de cruralgies.

Des facteurs qui augmentent le risque de lombalgie

Même s’il n’est pas toujours évident d’identifier la cause de la lombalgie, on sait cependant qu’il existe un certain nombre de facteurs susceptibles d’augmenter le risque de survenue d’une lombalgie. Parmi ceux-ci, on peut citer :

  • le vieillissement : avec l’âge, les disques intervertébraux ont tendance à moins bien s’hydrater, il perdent donc en élasticité et ne remplissent plus leur rôle d’amortisseur.
  • la sédentarité : le manque ou l’absence d’activité physique diminue la tonicité des muscles lombaires qui ne sont plus en capacité d’assurer le soutien des vertèbres.
  • les contraintes physiques dans le cadre de l’activité professionnelle : la lombalgie fait partie des TMS (Troubles Musculo-Squelettiques) que l’on rencontre dans certaines professions où le dos est sursollicité (outils provoquant des vibrations, port d’objets lourds…). Les TMS peuvent également être dus à une mauvaise position du dos, si la personne reste assise ou debout plusieurs heures d’affilée.
  • des facteurs psycho-sociaux : les personnes qui sont soumis à des contraintes psychologiques fortes du fait de problèmes familiaux ou professionnels, peuvent développer une forme de dépression qui se traduira par une lombalgie. C’est ce qu’on appelle communément : « en avoir plein le dos ».

L’ostéopathie : le premier choix pour soigner la lombalgie

L’anamnèse : comprendre pour soulager

Comme il peut y avoir de nombreuses causes à votre lombalgie, lors de la séance, l’ostéopathe va d’abord chercher à identifier pourquoi vous avez mal. Suivant les réponses que vous lui apporterez, il pourra éventuellement vous réorienter chez un médecin, notamment s’il suspecte un risque de fracture, causée suite à un traumatisme, ou si vous avez des symptômes concomitants comme de la fièvre. Au cours de ses différentes questions, l’ostéopathe va chercher à connaître la chronologie de la douleur, ses conditions d’apparition (posture, mouvements particuliers…). Il va également faire un état des lieux de vos habitudes de vie, pour éventuellement faire le lien entre une activité de loisirs, ou professionnelle, et votre lombalgie.

L’ostéopathe : agir pour soigner

L’ostéopathe va ensuite effectuer différents tests pour mettre en évidence quelle structure est touchée et provoque la douleur. En fonction de ses résultats, le praticien va adapter ses manipulations pour obtenir un résultat fiable et durable. Ainsi, si vous êtes complètement bloqué du dos, des techniques articulaires et musculaires seront en général appliquées. Il s’agira, dans ce cas, de redonner de la mobilité aux différentes vertèbres et de la souplesse aux muscles « sous tension ». Une fois la zone lombaire détendue, l’ostéopathe va étendre ses manipulations aux organes digestifs, aux membres inférieurs et à l’ensemble de la colonne vertébrale. En effet, des dysfonctionnements au niveau des uns ou des autres peuvent également avoir des conséquences délétères sur les vertèbres lombaires.

Même si la lombalgie est fréquente et qu’elle peut vous concerner à un moment ou à un autre de votre vie, ce n’est pas une raison pour la laisser s’installer. En effet, en consultant une à deux fois par an votre ostéopathe et en pratiquant une activité physique régulière, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour rester en bonne santé et éviter la douloureuse expérience du tour de rein.

Les conseils donnés dans cet article ne se substituent, en aucun cas, à un diagnostic posé par un médecin ou par tout autre professionnel de santé, ni à un traitement médical.

(1) Ameli.fr. : communication du 15 mai 2020.

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