Que vous aimiez boire du café ou non, vous vous posez peut-être la question de savoir si cette boisson, qui est l’une des plus consommées au monde, est bonne pour la santé. Elle possède en effet des bienfaits, à condition de ne pas dépasser 3 tasses par jour. De plus, son impact varie aussi d’une personne sur l’autre. Comme pour n’importe quel aliment, l’excès est souvent nuisible, mais à doses raisonnables, le café semble avoir des impacts positifs sur la santé.
Pour avoir plus d’énergie
Les sportifs qui boivent du café le savent bien, s’ils prennent une dose de caféine environ 60 minutes avant de démarrer leur séance, ils auront plus d’énergie et respireront mieux. Cela s’explique par le fait que la caféine a la capacité de dilater les bronches et de détendre les muscles respiratoires. Le café a également une action sur la fatigue musculaire et sur les douleurs ressenties lors de l’effort, c’est pourquoi lorsque l’on en consomme, on a l’impression que les exercices physiques sont plus faciles. D’autre part, comme la caféine optimise les messages échangés entre le cerveau et les muscles, elle accroît le passage du calcium qui est indispensable à la contraction musculaire. En conséquence, les sportifs buveurs de café sont aussi plus endurants.
Pour être plus vigilant
Boire du café augmente la vigilance et la concentration, deux aspects qui vont améliorer les capacités cérébrales. Cela va notamment permettre d’être plus lucide et d’accéder plus facilement à ce que l’on appelle « la mémoire de travail ». Celle-ci fait partie des types de mémoires dits « à court terme ». Elle se sert d’informations durant une durée allant de quelques minutes à quelques secondes pour nous permettre d’accomplir certaines tâches de la vie courante. Nous nous en servons, entre autres, pour associer l’action directement liée à un renseignement que nous venons de recevoir. Concrètement, nous sollicitons la mémoire de travail, par exemple, pour noter un rendez-vous sur notre agenda après l’avoir confirmé au téléphone ou lorsque nous pesons l’ingrédient d’une recette après avoir lu celle-ci. Le café aide optimise aussi la concentration des personnes qui doivent constamment s’adapter à de nouveaux rythmes de travail. Cela concerne en particulier celles qui travaillent de nuit et/ou de façon postée.
Pour garder le moral
Les résultats de différentes études scientifiques s’accordent à prouver que les buveurs de café seraient moins sujets à la dépression nerveuse. (1) Cela s’expliquerait par le fait que boire cette boisson stimulerait la production de la sérotonine, de la dopamine et de la noradrénaline. Il s’agit de trois neuromédiateurs dont la diminution est impliquée dans l’apparition des états dépressifs. Cependant, en excès, le café pourrait aussi avoir des effets contraires et entraîner de l’irritabilité et de l’anxiété. Il convient donc de s’en tenir à une consommation quotidienne de 200 mg de caféine, ce qui correspond à environ 30 cl de café, soit l’équivalent d’un mug ou d’une grande tasse à café. D’autre part, il n’est pas conseillé aux personnes déprimées d’augmenter leur consommation de café, car, d’une part, ceci ne constitue pas un traitement à part entière et, d’autre part, cela risque d’aggraver leur état.
Pour rester éveillé
De nombreuses personnes boivent du café pour rester éveillé et elles ont raison d’agir ainsi, car la caféine possède bien des propriétés stimulantes. C’est pourquoi certains d’entre nous clament haut et fort qu’il leur est impossible de démarrer leur journée s’ils n’ont pas bu auparavant leur petit noir. Comme nous l’écrivions précédemment, la caféine agit sur le système nerveux et retarde notamment l’endormissement. Par contre, il ne faut pas oublier que le corps va mettre du temps à éliminer celle-ci. Pour la plupart d’entre nous, ce délai est de 6 heures. Cela signifie que si nous allons nous coucher vers 23 heures, nous devons donc éviter de boire du café après 17 heures. Mais comme chacun est différent, certaines personnes ont du mal à trouver le sommeil s’ils n’ont pas pris le temps de déguster leur tasse d’arabica après le dîner.
Pour soigner ses maux de tête
Les maux de tête sont généralement causés par une vasodilatation des veines et des artères cérébrales qui entraînent ainsi des tensions douloureuses. Or, le café, au même titre que le paracétamol, possède des vertus vasoconstrictrices. En augmentant la contraction des muscles, il réduit le diamètre des vaisseaux responsables de la migraine, ce qui va diminuer la douleur jusqu’à parfois la faire disparaître totalement. Certaines études (2) ont même montré que de fortes doses de caféine par voie intraveineuse entraînent un soulagement rapide chez les personnes qui souffrent de céphalée aiguë.
Pour améliorer le transit intestinal
Le fait de boire du café stimule aussi le fonctionnement du côlon, mais cela reste variable d’une personne à l’autre. Pour celles qui y sont sensibles, la consommation de la boisson entraîne une envie d’aller aux toilettes dans un délai qui varie de 4 à 30 minutes (3). Cela est particulièrement intéressant chez les sujets qui ont tendance à être constipés. En effet, pris après le repas, le café favorise la sécrétion de certaines enzymes digestives et l’assimilation rapide des aliments. Soyez cependant attentif au fait qu’il peut aussi se révéler très irritant pour le tube digestif, car il stimule notamment la production de suc gastrique. Si vous souffrez de RGO (reflux gastro-œsophagien) ou de diarrhée, il vaut mieux limiter votre consommation de café.
Il existe certes de nombreuses idées reçues sur le café qui sont fausses comme, notamment, le fait qu’il ferait maigrir ou qu’il aiderait à faire baisser le taux d’alcool dans le sang. Cependant, diverses études prouvent qu’il comporte de véritables effets positifs sur l’organisme. Afin d’en profiter, il convient de ne pas abuser de la caféine et surtout de faire attention à la façon dont on réagit à ses effets. En effet, nous ne sommes malheureusement pas tous égaux face à celle-ci.
Les conseils donnés dans cet article ne se substituent, en aucun cas, à un diagnostic posé par un médecin ou par tout autre professionnel de santé, ni à un traitement médical.
Sources : (1) Coffee and depression in Korea, the firth Korean National Health and Nutrition Examination Survey ; Eur J Clin Nut. Dec 2014 , R.J. Park & al. (2) Nehlig A. Effects of coffee/caffeine on brain health and disease: What should I tell my patients? Pract Neurol. 1 avr 2016 ; 16(2):89-95. (3) Le café est-il un stimulant colique ?, par SS Rao, K Welcher, B Zimmermann et P Stumbo.
